Recommandations pour améliorer les performances environnementales des installations biomasse – Note pédagogique
La biomasse représente une solution clé pour décarboner la production de chaleur, notamment dans les territoires ruraux et périurbains. Pourtant, les chaufferies de petite puissance (inférieures à 1 MW) peuvent, dans certains cas, émettre des polluants atmosphériques (particules fines, oxydes d’azote, composés organiques volatils) en quantités supérieures aux recommandations réglementaires appliquées aux chaufferies de plus grande puissance, compromettant ainsi leurs bénéfices environnementaux. Il apparaît que les causes principales de ces dysfonctionnements, sont souvent liées à des choix techniques inadaptés, à une mauvaise anticipation des besoins réels, ou à une exploitation insuffisamment rigoureuse.
Les principaux constats révèlent que :
- Le surdimensionnement des installations est fréquent, entraînant des cycles de marche/arrêt impactant la combustion et la durée de vie des équipements.
- Les compétences disponibles pour l’exploitation ne sont pas toujours prises en compte lors de la conception, ce qui complique la maintenance et le réglage des installations.
- La qualité variable du combustible (taux d’humidité, granulométrie, présence d’impuretés) impacte directement les émissions et la performance énergétique.
- Les équipements de filtration et de mesure sont parfois sous-dimensionnés ou mal entretenus, réduisant leur efficacité sur le long terme.
Pour y remédier, cette note propose des recommandations concrètes, organisées sous forme de fiches et selon les trois phases clés du cycle de vie d’une chaufferie :
- Dès la conception, il est essentiel de s’appuyer sur des indicateurs robustes pour éviter le surdimensionnement, d’anticiper les évolutions futures des besoins, et de choisir des technologies adaptées aux compétences disponibles localement. L’interprétation de technologies spécifiques, tels qu’un ballon tampon ou un système de ramonage automatique sont également des leviers majeurs pour optimiser les performances ;
- Lors de la réception, une préparation minutieuse de la mise en service, en présence de toutes les parties prenantes et un réglage précis des paramètres de combustion permettent de garantir des performances optimales dès le démarrage ;
- En exploitation, le contrôle régulier de la qualité du combustible, la maintenance préventive et le suivi annuel des performances sont indispensables pour maintenir la chaufferie dans des conditions optimales.
L’application systématique de ces bonnes pratiques permet non seulement de réduire les émissions polluantes, mais aussi d’améliorer la durabilité technique et économique des installations. En intégrant ces recommandations dès la phase de programmation et en associant l’ensemble des acteurs (maîtres d’ouvrage, exploitants, fournisseurs), il est possible de concilier performances environnementales, efficacité énergétique et viabilité opérationnelle.
Rédacteur(s) : Léa ROUBLIQUE (CIBE) et contributeurs : Contributeurs : Antoine QUEVREUX (AILE), Marc Le TREÏS (AILE), Antoine Caillié (AILE), Éric CASENOVE (Bois & Energies 66), François COIFFET (BEIRENS), Céline TOURNEBIZE (Compte-R), Nicolas WILLERVAL (Saelen-Energie), Marine FICHAU (INDDIGO)
Date de première émission : Septembre 2025
Date de la présente version : Novembre 2025
Référence : 2025-ANI-2
Rapport en libre téléchargement sur cette page de la base documentaire
Performances énergétiques des réseaux de chaleur
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Ce travail donne une vision synoptique de tous les leviers dont dispose un gestionnaire de réseau pour assurer dans la meilleure adéquation entre la demande énergétique qu’il enregistre au fil du temps et la fourniture qu’il est en charge d’assurer. Les éléments donnés permettent de hiérarchiser l’intérêt de telle ou telle méthode ou action en fonction du contexte dans lequel on se trouve et des éventuelles contraintes que l’on subit qu’elles soient liées à la variabilité de la demande ou aux limites de flexibilité de la production.
Rédacteur(s) : Jean-Pierre TACHET, collectif
Date de première émission : Novembre 2013
Date de la présente version : Juillet 2014
Référence : 2014-REX-3
Causes et remèdes aux dégradations de performances d’une chaudière biomasse
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La réalisation d’une opération bois énergie repose sur des choix techniques assortis de garanties de performances. L’atteinte de ces performances fait l’objet de contrôles à la mise en service de l’installation, mais la réussite de l’opération reste conditionnée au maintien de ces performances dans le temps en conditions courantes d’exploitation. On examinera dans le document de quels indicateurs l’exploitant, dûment formé, dispose pour conduire son installation, détecter et suivre les dérives de certains paramètres et prendre les mesures nécessaires pour rétablir une situation normale et obtenir les résultats escomptés.
Rédacteur(s) : Jérémie POUPONNOT, Jean-Jacques ROUSSEAU, Jean-Pierre TACHET, collectif
Date de première émission : Juillet 2014
Date de la présente version : Juillet 2014
Référence : 2014-REX-4
Combustion du bois dans le foyer, récupération de chaleur et évacuation des gaz (problèmes rencontrés et solutions)
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Ce document est la synthèse de l’enquête effectuée par la commission 3 du CIBE. Les différents problèmes liés à la combustion du bois, la récupération de chaleur et l’évacuation des gaz ont été pris en compte au niveau des éléments suivants des installations : alimentation en combustible, foyer, chaudière et organes de dépoussiérage.
Rédacteur : Christophe PASCUAL (Cofely Cylergie)
Référence : 2008-REX-2
Décembre 2008

