En conjuguant des études sur pilotes de laboratoire et industriel, le projet EMIPAR a suivi l’évolution des particules émises par les chaudières biomasse de petite puissance (inférieures à 20MW) entre la zone de combustion et la sortie de l’installation, cela en modifiant plusieurs variables comme la qualité du combustible, la puissance et la technologie de la combustion. Le combustible utilisé était un bois de classe A (propre, sans peinture ni vernis).
D’après ces mesures, la formation des particules est principalement influencée par l’humidité du combustible et le niveau d’oxygène dans le gaz. De plus, il s’avère que les particules fines et ultra-fines produites sont essentiellement composées pour environ 80 % d’ions hydrosolubles, sous forme de sels particulaires.
D’après ces résultats, la seule méthode permettant de limiter la production de particules à la source serait le contrôle accru de la consigne d’oxygène imposée à la sortie de l’installation de combustion. Cependant, le choix de cette solution impliquerait une analyse plus approfondie du système de régulation de la combustion, laquelle dépend de la technologie utilisée (grille mobile « classique » ou spreader-stoker…) et de son application (chauffage collectif, cogénération, etc.).
Présents dans le bois, les ions hydrosolubles sont à la source des émissions de particules. Ils peuvent être éliminés suite au traitement du combustible par lessivage. Une autre solution qui serait le lavage humide des fumées présente l’inconvénient de générer des effluents chargés en polluants.